mercredi 10 août 2016

Critique 977 : ROBIN, SON OF BATMAN #5, de Patrick Gleason


ROBIN, SON OF BATMAN : YEAR OF BLOOD, PART FIVE est le cinquième épisode de la série, écrit et dessiné par Patrick Gleason, publié en Décembre 2015 par DC Comics.
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Robin revient sur l'île d'Al Ghul pour y prendre un casque volé durant l'An de Sang dans le temple de Den au Nord de l'Asie. Toujours accompagné de la fille de Personne et de Goliath, il se rend compte que la relique a disparu mais rattrape celle qui l'a prise. Surprise : il s'agit de sa mère, Talia, pourtant supposée morte !
Mais un problème plus important encore se produit car Den Darga, ennemi mortel des Al Ghul, a coiffé le casque et provoque un séisme sur l'île qui sombre...

Contre toute attente, après avoir conclu le précédent épisode en montrant un puits de Lazare, qui paraissait le moyen le plus évident de réunir Damian et Talia, Patrick Gleason met en scène ces retrouvailles sur l'île d'Al Ghul dans un épisode absolument déchaîné.

Fidèle à son (sale) caractère, Damian en fait voir de toutes les couleurs à sa mère, continue de faire tourner en bourrique la fille de Personne, et rue dans les brancards même quand il est en difficulté : ce gamin intenable, insolent, colérique, donne tout son sel à une série qui, il me faut bien l'avouer, a démarré très fort sans réussir à dépasser un développement répétitif.

C'est tout simplement que le titre souffre d'être écrit par un dessinateur cherchant d'abord à se faire plaisir graphiquement avant d'être original sur le plan narratif. Mais quand on veut s'émanciper d'un scénariste aussi solide que Peter J. Tomasi, avec lequel il animait Batman & Robin, mieux vaut avoir quelque chose de consistant à raconter. Ce n'est pas le cas ici.

Visuellement, Gleason produit des planches souvent exceptionnelles, aux compositions audacieuses (quitte à sacrifier un peu leur lisibilité : il m'a fallu parfois m'arrêter sur quelques plans pour être sûr de bien les déchiffrer), mais qui trahissent sa préférence pour le grand spectacle, et où le texte doit concentrer une somme d'informations qui auraient gagné à être préparée en amont.

Il me semble aussi que Mick Gray commence à fatiguer un peu, et la colorisation de John Kalisz est moins nuancée (même si l'ambiance infernale, dominée par le rouge, est tout de même saisissante).

Ne soyons pas trop sévère : c'est divertissant, énergique, mais un peu creux. Sentiment à confirmer le mois prochain. 

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