samedi 23 mars 2024

RIDEAU


Le 10 Mars dernier, je vous annonçais la fin prochaine de ce blog car j'en créais un nouveau :


FOR COOL CATS AND HIP CHICKS


Je prévoyais alors de cesser d'alimenter Mystery Comics en Mai.

Finalement, je baisse le rideau maintenant - et ce, pour une raison toute simple. Actuellement, j'écris des articles pour ces deux blogs et je vois bien où je passe le plus de temps - et ce n'est pas ici. Passer ainsi d'un blog à un autre en attendant Mai est devenu absurde, un peu fatiguant aussi, et pas très honnête envers les lecteurs de Mystery Comics.

Donc, à partir de maintenant, tout ce que j'écris sera lisible sur mon nouveau blog. Je vais transférer des critiques de ce blog au nouveau pour que des séries que je suis aient la totalité de leurs entrées au même endroit (comme pour G.O.D.S., If You Find This I'm Already Dead, Somna, Masterpiece, Pine & Merrimac). Le reste sera du matériel inédit.

En ce qui concerne des ongoing (comme Birds of Prey, X-Men - pour ce dernier jusqu'à la fin de l'ère Krakoa et on verra pour ce qui sortira ensuite, même si on a appris quelles seraient les premières séries post-Krakoa), je pense que je posterai des liens de leurs dernières critiques postées ici en intro des nouvelles sur For Cool Cats and Hip Chicks, afin que personne ne soit perdu. 

Toutefois, je pense que pour The Immortal Thor j'essaierai de rédiger une critique du premier TPB (collectant les épisodes 1 à 5). Quant à Ultimate Spider-Man, le premier recueil ne comportera que les quatre premiers numéros, donc je vais attendre que l'épisode 4 soit sorti (en Avril) pour en parler sur le nouveau blog.

Je sais que j'ai bêtement tergiversé et que j'aurais sans doute mieux fait de ne pas courir deux lièvres à la fois. Mais prendre la décision d'arrêter définitivement Mystery Comics n'a pas été si simple : c'est tout de même une aventure qui a démarré en 2009 (il y a 15 ans !), à laquelle j'ai consacré beaucoup de temps, d'énergie, grâce à laquelle j'ai gagné plus de lecteurs que je ne le croyais possible. Je n'arrête que parce que cette formule ne convient plus à ce que je veux écrire, à la manière dont je veux animer un blog.

A tous ceux qui ne me suivront pas, je dis quand même merci pour avoir lu mes articles ici, de manière régulière ou ponctuelle. A ceux qui m'accompagneront dans ma nouvelle aventure, j'espère que ça vous plaira autant qu'à moi. Merci en tout cas.

RDB.

jeudi 21 mars 2024

BATMAN - SUPERMAN : WORLD'S FINEST #25 (Mark Waid / Steve Pugh et Dan Mora)


- Joker - Lutho : World's Vilest (Mark Waid / Steve Pugh) - Le Joker, arrêté par Batman et Superman, est ramené à l'asile d'Arkham. Mais Lex Luthor, sous le déguisement d'un médecin, l'enlève et l'emmène à Metropolis. Il a besoin de lui pour déchiffrer un parchemin qui rendrait fou ceux qui s'y essaient...


Avec ce vingt-cinquième épisode, la série écrite par Mark Waid entre dans sa troisième année de parution. Malgré la qualité de son écriture et l'expérience de l'auteur, ce succès n'était pas garantie puisque l'action de ces aventures de Batman et Superman se situe dans le passé, donc le titre est détaché de ce qui agite le DCU actuellement.


Même si le premier arc a abouti à un event (le décevant Lazarus Planet, écrit également par Waid), World's Finest a réussi à séduire par sa proposition, sans doute justement parce qu'il n'était pas impacté par les sagas rassemblant les plus fameux personnages de DC. Autrement dit : on peut lire cette série sans avoir à se soucier qu'elle sera parasitée par des intrigues imaginées par d'autres auteurs que Waid.


Ajoutez un dessinateur en plein boum en la personne de Dan Mora et finalement World's Finest affiche de sérieux atouts qui expliquent sinon son succès, en tout cas la place à part qu'il occupe actuellement. Pour marquer le coup, on a donc droit ce mois-ci à un numéro plus épais (comme un Annual), scindé en deux parties : une histoire principale, cette fois illustré par Steve Pugh...


... Et le prologue du prochain arc narratif (dessiné par Mora) qui débutera le mois prochain. Mais la question est de savoir à la fois ce que vaut cet épisode anniversaire et ensuite quelle est la situation de World's Finest après deux ans d'existence.

- Impossible - Prologue (Mark Waid / Dan Mora) - Bat-Mite et Mr. Mxyzptlk sollicitent l'aide de Batman, Superman et Robin car un méchant a attaqué la cinquième dimension et cible désormais la Terre...


Evoquons d'abord cet épisode en particulier. Je dois bien avouer que je n'ai pas été satisfait par sa lecture. En vérité, c'est même à la limite de l'arnaque. Je m'explique. La première partie qui met en scène le tandem Lex Luthor - le Joker ne vaut vraiment pas tripette : l'intrigue tient sur un post-it et ne réserve aucune surprise. Les deux méchants emblématiques sont paresseusement caractérisés, Waid échouant à les faire interagir d'une manière originale au-delà de l'argument de départ (la folie du Joker l'immunise contre le parchemin maudit que veut déchiffrer Luthor).

Par-dessus le marché, l'intrigue conduit Luthor et le Joker dans le train de Shazam jusqu'au rocher d'éternité sans jamais qu'on ait droit à une apparition de Shazam lui-même. C'est très léger et très frustrant car cela aurait permis d'adressé un clin d'oeil sympa à la série Shazam ! (que va quitter Waid). Ensuite, l'artefact sur lequel Luthor finit par mettre la main s'avère extrêmement décevant et se solde par une chamaillerie avec le Joker sans envergure. 

Il y avait moyen de faire bien mieux et si on veut relire une histoire de qualité avec ces deux personnages, autant se replonger dans Superman - Batman : World's Finest par Dave Gibbons et Steve Rude. Mais de toute façon, ce qui nous est narré ici n'est qu'un teaser pour un futur arc comme l'indique le "The End. For Now" à la fin de l'épisode...

La prestation de Steve Pugh est honnête mais sans plus. On ne sent pas le dessinateur très investi ni passionné par le script de Waid et s'il exécute des planches très solides, pas de quoi s'extasier non plus. C'est dommage car Pugh est un excellent artiste quand il s'en donne la peine.

Ensuite, Dan Mora prend le relais pour quelques pages qui sont en fait le prologue du prochain arc de la série et qui s'avèrent redondantes avec ce qui était présenté dans l'Annual de World's Finest. On a l'impression que DC a absolument voulu que Mora signe quelques planches pour les complétistes de la série et, ma foi, l'artiste ne s'économise pas. Mais bon, le procédé n'est pas des plus honnêtes.

Tout cela amène logiquement à s'interroger sur la situation de la série dans son ensemble. Et sur ce point, on peut dire qu'après 25 épisodes et un Annual, World's Finest est prisonnière de son propre concept. Comme l'action se situe dans le passé, Waid ne peut pas vraiment modifier quoi que ce soit, sous peine de chambouler la continuité et de compliquer les versions actuelles de Batman et Superman.

Du coup, rien jamais vraiment ne change car rien jamais ne peut vraiment changer dans World's Finest. Cet exercice nostalgique affiche ses limites. Si on veut lire une série où à la fin de chaque arc tout revient à sa place, alors oui, World's Finest est une lecture agréable, fun. Par contre, le revers de la médaille, c'est un immobilisme total et finalement des intrigues qui sont plus spectaculaires que bouleversantes. On peut même aller jusqu'à dire que chaque arc narratif est une sorte de mini-event permanent mais sans aucune conséquence.

Imaginons par exemple que World's Finest se situe sur une terre parallèle, la liberté de manoeuvre de Waid aurait été bien plus grande - il n'aurait même pas eu besoin de préciser que les histoires se déroulaient dans le passé. Mais là, nous suivons Batman et Superman (et de fréquentes guest-stars) dans le passé de le Terre principale et donc rien ne peut être modifié. A la fin de chaque aventure, on redémarre à zéro - on fait du surplace.

World's Finest est assuré d'arriver jusqu'au #30 (avec l'arc Impossible)et même jusqu'au #36 (pur la suite et fin de l'intrigue avec Luthor et le Joker). Cet été, en parallèle, Waid et Mora seront aux commandes de l'event Absolute Power, situé lui dans le présent, et qui promet, lui, de faire bouger les lignes du DCU. Etrange mouvement schizophrénique pour Waid qui écrira et Mora qui dessinera donc Batman et Superman sur deux temporalités simultanément. Mais l'enjeu pourrait être ailleurs...

Moi, je parie que DC va profiter de Absolute Power pour annoncer ensuite le retour d'une série mensuelle Justice League et je parie qu'elle reviendra au duo Waid - Mora. Et alors quid de World's Finest ? Je peux me tromper sur toute la ligne mais je pense que le titre sera à terme repris, comme Shazam !, par une nouvelle équipe artistique car même si Waid peut écrire deux séries mensuelles et Mora les dessiner vu leur productivité, le come back de la Justice League incitera certainement DC à faire en sorte que ce soit la priorité de deux acolytes.

Alors, peut-être que, revenu dans le temps présent, Waid saura à nouveau prouver qu'il a la ressource nécessaire pour raconter des histoires dont les personnages ne sont pas coincés dans leur époque et pour Mora, ce sera la consécration de mettre en images l'équipe la plus populaire de l'éditeur.

mercredi 20 mars 2024

PINE & MERRIMAC #3 (Kyle Starks / Fran Galan)


L'affaire sur la disparition de Tabitha rappelle à Linnea son passé dans la police où elle a eu beaucoup de mal à composer avec la violence des crimes sur lesquels elle investiguait. Aujourd'hui, avec Parker, elle est en planque devant l'hôtel où doit se tenir une cérémonie secrète qu'ils infiltrent pour en savoir plus...


C'est un curieux épisode que ce troisième numéro de Pine & Merrimac, qui confirme la singularité de cette mini-série policière. Kyle Starks ne semble pas apprécier les lignes droites et se paie le luxe de ne pas enchaîner directement avec qu'il a raconté le mois dernier mais par un flashback sur Linnea.


Ce n'est d'ailleurs pas dénué d'humour puisque la jeune femme fraîchement entrée dans la police ne supportait pas de découvrir des scènes de crimes violents et vomissait sans arrêt. Jusqu'à ce qu'elle trouve un truc pour se tenir devant ses collègues. Mais son astuce fit long feu et tout le monde - psy, médecin, ami - lui fit comprendre qu'elle devait changer de vie.


L'autre aspect, plus sentimental de la série s'incarne alors dans Parker, son compagnon, qui accepta de tout lâcher - boulot, entourage - pour la suivre à Jamesport et ouvrir avec elle une agence de détectives privés. Mais une affaire hante encore Linnea : le dossier Munson.
 

Sans trop en dire, il présente des similarités troublantes avec l'affaire Tabitha. Et la suite de l'épisode joue beaucoup sur cette ressemblance, l'idée que l'histoire se répète et que Linnea doit encore et toujours se battre contre ses démons. La disparition de Tabitha la renvoyait déjà à la mort de sa propre soeur, souvenez-vous.

Je ne vais évidemment pas spoiler ce qui se passe dans la seconde moitié de cet épisode mais il m'a semblé y lire une référence directe à Eyes Wide Shut de Kubrick et le cliffhanger est encore une fois redoutablement efficace mais aussi compromettant pour le couple de héros. Il y a moins d'action dans ce numéro qui fait la part belle à Linnea et laisse Parker en retrait, mais on ne s'ennuie vraiment pas. Surtout Kyle Starks sait surprendre après deux épisodes un brin trop classique dans leur déroulement et leur répartition des rôles. Là, on ne sait clairement plus à quoi s'attendre et avec encore deux épisodes à paraître, ça promet beaucoup.

Evidemment, le charme de Pine & Merrimac repose beaucoup sur la qualité graphique des planches de Fran Galan, et c'est encore un vrai festival. L'expressivité des personnages est ici primordiale pour traduire les émotions de Linnea et apprécier son évolution depuis ses débuts dans la police jusqu'à aujourd'hui, en passant par la parenthèse consacrée à l'affaire Munson (tout droit sortie d'un film de Lynch cette fois).

La colorisation directe est somptueuse et on ne peut qu'être ébloui par la maîtrise de l'artiste espagnol. Ses compositions sont variées, son découpage évite toute redite, c'est du grand art. Il y a ce côté cartoony qui perce fréquemment, avec cette pointe d'exagération dans les proportions, les perspectives, les enchaînements de plans. Mais Galan réussit toujours à ne pas en faire trop pour éviter que l'histoire ne sombre dans une sorte de parodie de polar, de detective story.

Pine & Merrimac ne révolutionne pas les codes du genre, même si la tournure que prennent les choses devient très surprenante, mais l'écriture et le dessin aboutissent à un résultat de très belle facture auquel il est impossible de résister.

jeudi 14 mars 2024

ET DONC...

Avec mes retours de lecture de Fables #162 et The Immortal Thor s'achèvent les critiques de cette semaine sur ce blog. 

Les autres comics que je me suis procuré sont Helen of Wyndhorn #1 (Tom King / Bilquis Evely), Batman / Dylan Dog #1 (Roberto Recchioni / Gigi Cavenago et Werter Dell'Edera), Black Widow and Hawkeye #1 (Stephanie Phillips / Paolo Villanelli) et The One Hand #2 (Ram V / Lawrence Campbell).  

Vous pourrez retrouver les critiques de ces titres sur mon nouveau directement :

FOR COOL CATS & HIP CHICKS

Dans la mesure où ce sont tous des débuts de série ou mini-série, il m'a en effet paru plus logique de les réserver à ce qui sera bientôt l'espace unique où je m'exprimerai. J'en ai également profité pour déplacer ici les critiques des premiers épisodes de The One Hand - The Six Fingers, les deux séries qui n'en font qu'une puisque leur parution s'étaleront jusqu'en Juin et qu'à ce moment-là, Mystery Comics aura tiré sa révérence.

Merci à tous ceux qui ont déjà eu la curiosité de passer une tête pour voir à quoi ressemblait mon nouveau blog et bienvenue à ceux qui le feront prochainement.

RDB

THE IMMORTAL THOR #8 (Al Ewing / Ibraim Roberson)


Où Thor a un entretien, musclé, avec sa mère Gaïa, en Norvège. Elle lui apprend comment la guerre entre les Titans a cessé avec la naissance de son premier fils et abouti à ce que les anciens dieux, comme Toranos se cachent jusqu'à ce qu'elles les libèrent récemment...


Commençons par la nouveauté de cet épisode : Martin Coccolo a eu besoin de souffler après avoir enchaîné sept épisodes d'affilée. On peut juger que ce n'est pas tant que ça mais aussi répondre que chaque artiste a son rythme et que, par les temps qui courent, sept épisodes de suite, ce n'est vraiment pas rien, surtout avec le niveau affiché par Coccolo.


Il est donc remplacé pour cette fois par Ibraim Roberson, et je dois dire que j'appréhendais un peu le résultat car je connais mal cet artiste. En vérifiant les archives de ce blog, la seule fois où j'ai pu apprécié son travail, c'était sur l'épisode 7 de Old Man Hwakeye où il suppléait Marco Checchetto. Et le résultat ne m'avait pas convaincu.


D'où ma surprise quand j'ai lu ces planches pour The Immortal Thor 8 où il est méconnaissable. Entre temps, son style a évolué, muri et n'a plus rien à voir avec ce que je connaissais. C'est d'une épatante qualité, avec une puissance ahurissante, qui correspond idéalement au contenu de ce numéro, qui convoque des scènes du passé très spectaculaires. Franchement, si Roberson doit rester le remplaçant de Coccolo chaque fois que ce dernier aura besoin de faire une pause, je signe tout de suite.


Depuis le début de ce nouvel arc narratif, après le premier qui mit en scène l'affrontement contre le terrifiant Toranos, Al Ewing a placé ses pions. Il existe d'anciens dieux qui menacent la Terre et Asgard (et l'ensemble des autres royaumes). Tornaos n'était en quelque sorte qu'un avant-goût. Mais où étaient passés ces anciens dieux ? Et pourquoi se manifestent-ils à nouveau maintenant ?

Les réponses à ces questions, le scénariste nous les fournit dans cet épisode dont on pouvait craindre qu'il soit basiquement et lourdement explicatif mais qui s'avère très épique en plus de clarifier les choses. On a aussi la confirmation que Ewing voit loin et surtout voit grand avec une intrigue sur le long terme, quelque chose qui prétend (et a toutes les chances de) rivaliser avec les histoires les plus grandioses de Kirby.

Visuellement, comme je l'ai dit plus haut, c'est tout à fait saisissant, à l'image de l'apparence effrayante de Gaïa, la mère de Thor. Quand elle explique à Thor ce qui est en train de se jouer et va continuer à de développer, on plonge dans une lointaine époque où les Titans s'affrontaient sans répit au mépris de la Terre, dont Gaïa est la gardienne, mais pour plaire au Démiurge, le créateur de toutes choses.

Thor n'est ni le seul, encore moins le premier fils de Gaïa, qui mit au monde Atum, dont la puissance mit fin au conflit des Titans (cela donne une idée de sa force), mais dont le double, Démogorgon, attend son heure dans l'ombre. L'émergence de ces deux créatures a motivé les anciens dieux à se cacher à Utgard comme le fit Utgard-Loki (rencontré dans le précédent épisode), dont la clé de la porte est la propriété de Gaïa. 

A partir de là, il n'est pas difficile de deviner qui a libéré Toranos récemment. Reste à comprendre pourquoi et je ne vais spoiler mais vous déduirez que ce qui se profile n'est pas très encourageant pour la Terre, ses habitants et Thor, qui en est le protecteur...

Ce qui est captivant, c'est que plus la série avance, plus elle se révèle et plus le lecteur prend conscience de son ampleur folle. C'est un procédé que maîtrise Al Ewing, comme il l'a prouvé dans Immortal Hulk, S.W.O.R.D., Les Gardiens de la Galaxie, X-Men Red (pas forcément de longues séries, mais des séries denses, qui ont profondément rebattu les cartes de certains personnages), où, à pas comptés, un ou plusieurs méchants complotent discrètement avant de lancer son assaut et mettre franchement en difficulté le(s) héros. Ainsi, si ce héros sort victorieux, son mérite et son prestige n'en seront que plus grands.

Pour réussir cet exercice narratif, il faut avoir des munitions et prendre le temps de les tirer, ce qui implique une progression dramatique parfois syncopée, où on accélère et décélère brusquement. Mais quand ça fonctionne, quand le lecteur est accroché, alors le spectacle est total, la jubilation éclatante. Et de ce point de vue, je trouve que The Immortal Thor est admirablement construit par un auteur qui sait où il va après des années où des auteurs semblaient surtout bâtir leurs runs par accumulation, par coups d'éclat, mais sans une direction aussi claire.

Pour moi, il ne fait donc guère de doute que The Immortal Thor ne va cesser de nous surprendre et en bien.